Adoptée le 3 mai 1791 à Varsovie par le Sejm de la République de Pologne (Grand Sejm), la Constitution polonaise était la première constitution nationale en Europe et la deuxième au monde.
Elle s’inspire de la pensée politique et sociale des Lumières européennes ainsi que de la Constitution américaine de 1787. Les auteurs de la loi fondamentale de la Pologne stipulaient que le gouvernement devait donner la priorité à la nation plutôt que de défendre les intérêts de quelques-uns. La Constitution devait inciter de nouvelles réformes visant à renforcer l’État. Les mesures prises pour défendre la Pologne menacée par ses voisins à l’époque constituent un exemple de la responsabilité et de la perspicacité des élites de la société. Le dernier partage de la Pologne par l’Autriche, la Prusse et la Russie en 1795 a conduit à la disparition de l’État polonais. Des années plus tard, les co-auteurs de la Constitution du 3 mai, Ignacy Potocki et Hugo Kołłątaj, ont conclu que c’était « la dernière volonté et le testament d’une patrie en train d’expirer ». Après le recouvrement de l’Indépendance, la Fête de la Constitution a été créée en 1919. En Pologne envahie par le III Reich et l’URSS, il était interdit de célébrer la Constitution du 3 mai. A l’époque de la République populaire polonaise, la fête est interdite parce qu’elle invoquait les traditions de la Pologne indépendante. Par opposition la propagande a promu la fête du Travail. Pendant de nombreuses années, aucune cérémonie d’État n’a été associée à l’anniversaire de la constitution du 3 mai, et toutes les tentatives de la célébrer se sont généralement soldées par des détentions et du harcèlement. Ce n’est qu’en 1990 après la chute du communisme que le jour férié a été rétabli.
Bureau de presse du Ministère des Affaires Etrangères
« L’adoption de la Constitution du 3 mai » de Jan Matejko (1838–1893)