Maria Papa Rostkowska au Musée d’art et d’histoire de Meudon
Résistante en Pologne durant la guerre, la jeune Maria Papa Rostkowska participe au sauvetage des Juifs du Ghetto de Varsovie avec son mari Ludwik Rostkowski (qui recevra la médaille des Justes). Elle participe, armes à la main, à l’Insurrection de Varsovie de 1944. Arrêtée et déportée par les nazis au camp de concentration d’Auschwitz, elle se sauve du train qui la conduit à une funeste destinée. À la Libération Maria Papa Rostkowska reçoit l’une des plus hautes distinctions militaires polonaises, Virtuti Militari. Artiste reconnue en Pologne, elle enseigne tout d’abord la peinture à l’Académie des Beaux-arts de Sopot puis de Varsovie mais choisit de poursuivre sa carrière à Paris dans les années 1950. Dans le Paris cosmopolite de l’après-guerre, Maria Papa Rostkowska fréquente alors les artistes de la Nouvelle École de Paris, les critiques d’art et collectionneurs influents et participe à l’effervescence culturelle qui anime la capitale à cette époque. Elle y fait la connaissance de Gualtieri Papa di San Lazzaro, écrivain, journaliste et fondateur de la Revue XXe Siècle, qu’elle épousera en secondes noces. À partir de la fin des années 1950, elle se consacre principalement à la sculpture, en terre cuite dans un premier temps puis en marbre, qui devient sa matière de prédilection au milieu des années 1960.