Colloque
13-14 septembre
Société Historique et Littéraire Polonaise – Bibliothèque Polonaise de Paris
6, Quai d’Orléans
75004 PARIS
Le colloque commémorera le 100e anniversaire de la naissance de Jerzy Nowosielski (1923– 2011), peintre, illustrateur, scénographe, philosophe et théologien orthodoxe polonais, considéré comme l’un des plus remarquables écrivains d’icônes contemporains. En son hommage, l’année 2023 a été proclamée l’Année de Jerzy Nowosielski par le parlement polonais.
Les experts étudiant l’œuvre de l’artiste soulignent son langage unique qui combine les éléments sacrés et laïques. Se référant à l’esthétique de l’avant-garde, Nowosielski a toujours entretenu des liens étroits avec la tradition byzantine de l’icône. Le colloque visera à examiner la relation complexe entre l’art et l’expérience religieuse et à recontextualiser les influences laïques et sacrées dans l’œuvre de l’artiste.
Jerzy Nowosielski (1923, Cracovie – 2011, Cracovie) – peintre, illustrateur, scénographe, philosophe et théologien orthodoxe polonais. Considéré comme l’un des plus remarquables écrivains d’icônes contemporains. Sa vie est marquée par l’œcuménisme : élevé au carrefour des cultures orientale et occidentale, il jette, à travers sa peinture qui relie de byzantine et d’avant-garde, un pont sur la fracture du christianisme, les conflits d’un monde divisé et le déchirement spirituel de l’homme contemporain.
Jerzy Nowosielski est né à Cracovie, en 1923, dans une famille polono-ukrainienne. Pendant la seconde guerre mondiale, Nowosielski se réfugie avec sa famille à Lwów (aujourd’hui Lviv) pour quelques mois. De retour à Cracovie, en 1940, il s’inscrit à l’Institut des Techniques Artistiques : Kunstgewerbeschule, une seule école artistique et professionnelle acceptée par les autorités d’occupation allemandes. C’était une Académie des Beaux-Arts clandestine, où enseignaient des professeurs polonais d’avant-guerre tels que Jerzy Mehoffer (1869-1946) et Stanisław Kamocki (1875-1944). Ici, se forme le milieu de l’avant-garde de l’art polonais d’après-guerre, dit le « groupe de Cracovie ». Lorsque les cellules de conspiration ont été découvertes, l’école a été dissoute, mais les rencontres clandestines continuent, autour de Tadeusz Kantor (1915-1990) et de son théâtre clandestin.
De 1942 à 1943, Nowosielski part à nouveau en Ukraine, ou il apprend l’écriture d’icônes durant son noviciat dans le monastère Saint-Jean-Baptiste de Lwów. Finalement il renonce à la vie monastique et revient à Cracovie. Après la guerre, il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie, puis il devient assistant de Tadeusz Kantor. Il travaille dans le domaine de l’art sacré et la scénographie. Il a réalisé de nombreuses icônes, des intérieurs des sanctuaires et des polychromies religieuses, dont la polychromie de l’église orthodoxe de Lourdes (1984). Il a eu sa première exposition en 1955, puis il a représenté la Pologne à la Biennale de Venise en 1956 et à São Paulo en 1959. À partir de 1976, il est professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. En 1996, avec son épouse Zofia, il a fondé la Fondation Nowosielski, dont l’objectif est de soutenir les réalisations exceptionnelles dans la culture polonaise en octroyant des bourses d’études et des prix annuels.
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