Galaxies
Science-Fiction
No 73/2021

Le nouveau numéro de Galaxies est dédié à la science-fiction polonaise, et en particulier à Stanisław Lem, disparu en 2006. Les amateurs de la science-fiction y trouveront une nouvelle inédite de l’auteur légendaire de Solaris, une nouvelle de Rafał Kosik, auteur de la science-fiction polonaise contemporaine, ainsi que les analyses des adaptations cinématographique des romans de Lem et bien d’autres… Tout le numéro, sous la couverture de Trust, dessinateur de BD polonais, vous attends aux kiosques !

Smotshè, Biographie d’une rue juive de Varsovie
Benny Mer
éditions L’Antilope

Entre les deux guerres, les Juifs représentent environ un tiers de la population de Varsovie. Benny Mer choisit de les faire revivre à travers la visite guidée d’une des rues les plus pauvres du quartier juif de la ville, la rue Smocza – Smotshè en yiddish. Pour cela, il s’est plongé dans la presse yiddish, ses annonces, les faits divers, les fragments littéraires… Les personnages rencontrés – souvent des petites gens, tailleurs, vendeuses au marché… – sont une source essentielle pour l’auteur. En tentant de retrouver ce qu’ils sont devenus après l’anéantissement perpétré par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, il parvient parfois à retracer qui a été enfermé dans le ghetto, qui y est mort, qui y a combattu durant l’insurrection, qui a également pris part à l’insurrection de la ville, etc.

Zygmunt Miłoszewski
Inestimable
éditions Fleuve Noir

Zofia et Karol, le couple connu de l’Inavouable, sont de retour. Lorsque Zofia est contactée par une ancienne connaissance, Bogdan Smuga, pour retrouver la collection perdue des artefacts Aïnou, apportés en Europe il y a cent ans depuis l’île de Sakhaline par un ethnologue de renom, elle ne peut refuser. Alors que Karol est placé dans une clinique spécialisée dans les Pyrénées françaises pour traiter sa maladie neurodégénérative, Zofia accompagnée de Bogdan, se lance dans sa nouvelle mission qui l’amène notamment à Saint-Pétersbourg et Paris, et plus particulièrement au musée national d’Histoire naturelle. Mais nombreux sont ceux qui, comme eux, veulent mettre la main sur l’un des artefacts d’une valeur inestimable, une sculpture représentant un ours…

L’Horizon
Wiesław Myśliwski
éditions Actes Sud

L’un des romans polonais les plus importants de la fin du XXe siècle. La réalité vue à travers les yeux d’un adolescent, des personnages hauts en couleurs mais aussi ambigus, un monde multidimensionnel qui ne peut pas être oublié. L’Horizon brise la logique de la chronologie pour suivre le flux imprévisible de la mémoire, jusqu’à la transcender. Car, pour Myśliwski, „la mémoire n’est qu’une fonction de l’imagination”.

Pour prolonger votre lecture :

Les jeux du je
Piotr Biłos
éditions Classiques Garnier

Au moment de sa parution, cet ouvrage a constitué le premier essai d’interprétation intégrale de l’œuvre romanesque de Wiesław Myśliwski (et a été publié en Pologne aux éditions Znak, l’éditeur de Myśliwski). Piotr Biłos explore le potentiel de refonte des univers des romans de Wiesław Myśliwski à partir de l’orchestration du récit d’un « je » toujours à la recherche d’un « tu » et établissant un lien immanent entre les morts et les vivants.

Journal de Ponary
Kazimierz Sakowicz
éditions Grasset

C’est un récit d’un crime allemand de masse à Ponary près de Vilnius, auquel des Lituaniens collaborant avec l’Allemagne ont également pris part. L’auteur, un journaliste polonais d’avant-guerre, a vécu à Ponary à partir de 1941 et a été témoin des exécutions massives qui s’y sont déroulées. Les victimes étaient surtout des Juifs, en particulier de Vilnius et des environs, mais également des soldats de l’Armée polonaise de l’Intérieur (AK), des représentants de l’intelligentsia polonaise de Vilnius ainsi que des prisonniers de guerre soviétiques.
On estime à 80 000 à 100 000 le nombre de personnes assassinées à Ponary.

Sanatorium
Barbara Klicka
éditions Intervalles

Une jeune Polonaise quitte la capitale pour suivre une cure thermale obligatoire en province dans un centre public. Là, il lui faut trouver sa place auprès des habitués et apprivoiser les codes d’un microcosme déroutant. C’est par un ton malicieux et un humour à toute épreuve que la curiste va déjouer les pièges et percer les secrets de ce sanatorium, où son séjour prend parfois des allures de parcours de l’absurde.