« Unie dans la diversité » est peut-être la devise de l’UE, mais sa traduction dans la réalité n’est pas facile. Au cours des deux dernières décennies, le concept de multiculturalisme a été attaqué dans le discours politique et universitaire pour avoir déstabilisé l’identité nationale. En outre, la tentative de construire une « Communauté européenne » est perçue par beaucoup comme une menace pour la « communauté nationale » ou l’État-nation.

L’identité devient de plus en plus compliquée et multiforme et aujourd’hui, avec la mobilité et l’Internet, les communautés transcendent les frontières nationales. Cette situation a également été renforcée par des décennies de flux migratoires en Europe. Un certain nombre de questions se posent au sujet des formes émergentes d’identités et de communautés que nous avons l’intention d’aborder dans ce panel :

Pourquoi le multiculturalisme n’est-il souvent plus perçu comme un enrichissement de nos sociétés ? L’État et la société civile ont-ils un rôle distinct à jouer ? Les communautés de toute l’Europe peuvent-elles entamer un véritable dialogue les unes avec les autres et comprendre leurs points de vue respectifs en tant que solution pour vivre dans une société diversifiée ? Quels sont les mécanismes pour y parvenir ?

En outre, l’UE a créé une communauté fondée sur des lois et des valeurs. Est-il réaliste ou souhaitable d’aller au-delà de cette sphère juridique et de renforcer les liens culturels entre les pays ?

• Jacqui Broadhead – Directrice du Global Exchange on Migration and Diversity à l’Université d’Oxford
• Malgorzata Moleda-Zdziech – Professeure agrégée de sociologie et de sciences politiques. Elle a travaillé à la Warsaw School of Economics depuis vingt ans. Depuis juin 2018, elle représente l’Académie polonaise des sciences à l’étranger en tant que directrice de l’Agence polonaise de contact à Bruxelles.
• Yves Sintomer – Professeur de sciences politiques et membre du Conseil d’administration de l’Université Paris 8 (France).