75 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous rendons hommage à ses victimes. Nous nous souvenons de la lutte incessante de la nation polonaise contre l’Allemagne nazie pendant tout le conflit en Europe, de septembre 1939 à mai 1945.
La Pologne a apporté une contribution indéniable à la victoire sur Hitler : l’armée polonaise était la huitième armée alliée en nombre. Nos soldats ont été présents sur tous les fronts de cette guerre. En 1939, ils ont combattu pour défendre la Pologne. En 1940, ils ont participé dans la bataille de Narvik en France, ainsi que bataille d’Angleterre. Entre, 1941-1942, les soldats polonais ont pris part dans des nombreux combats en Afrique. À partir de 1943, ils ont aidé à la défense du front de l’Est. En 1944, ils ont mené les batailles à Monte Cassino et Ancône en Italie, Falaise en France, ainsi que à Arnhem aux Pays-Bas. L’armée polonaise a participé également à la libération de Bologne et à la prise de Berlin en 1945. Des mathématiciens polonais ont déchiffré le code Enigma dans les années 1930, ce qui a permis aux renseignements alliés de suivre les mouvements des Allemands.
L’État polonais n’a jamais capitulé. Le gouvernement a été continuellement actif en exil et dans le pays occupé à travers les structures de l’État clandestin. Ce dernier a organisé la lutte armée et le soutien des services de renseignement des Alliés (l’une de ses réalisations a été la saisie de la documentation sur les fusées V-1 et V-2), et a veillé à ce que la vie politique, l’éducation clandestine et le système judiciaire polonais continuent d’exister. L’État clandestin s’est occupé de ses citoyens les plus vulnérables, y compris les Juifs, et a informé le monde de l’Holocauste.
Cette lutte incessante contre les Allemands a coûté la vie de de près de 6 millions de citoyens, dont environ 3 millions de Juifs polonais. Les pertes matérielles ont été estimées à 860 milliards de dollars. 40 % des biens culturels ont été détruits ou dérobés. Le territoire de la Pologne a diminué de 20 %.
La victoire sur le totalitarisme allemand n’a pas apporté la liberté souhaitée en Europe centrale et orientale, y compris en Pologne. Elle a été séparée du monde démocratique par un « rideau de fer » et est restée sous la domination de l’Union soviétique jusqu’en 1989.