En présence d’Isabelle Macor, traductrice, Agata Araszkiewicz, historienne de la littérature, et Olivier Gallon, éditeur, animée par Marion Graf
À l’occasion de la parution du livre Les Centaures & autres poèmes de Zuzanna Ginczanka, (La Barque, 2024, traduit du polonais par Isabelle Macor)
Née en 1917 à Kiev dans une famille juive russophone, Zuzanna Ginczanka, poète de langue polonaise, est une figure majeure de la scène artistique de Varsovie. Dénoncée à Cracovie par sa logeuse, elle est emprisonnée puis assassinée à Płaszów le 5 mai 1944. Elle a vingt-sept ans. Cet ouvrage rassemble pour la première fois en français son œuvre poétique, de son premier poème connu « Banquet estival » (1931) à son dernier poème retrouvé « Non omnis moriar » (1942), où elle nomme ses dénonciateurs. Hommage à une œuvre singulière où s’affirme sa liberté de sujet féminin, une soif de vie transmuée en sagesse, tandis que monte le pressentiment de la catastrophe.
INFORMATIONS
Adresse
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris

Pour la première fois, ici dans la traduction du polonais d’Isabelle Macor, il nous est enfin donné de découvrir en livre l’œuvre poétique de Zuzanna Ginczanka (1917-1944), reconnue par les plus grands de son temps (Gombrowicz, Tuwim…) comme une poète au génie précoce.
Tantôt relevant du conte, de la parabole, de la satire…, et tirant de sa jeunesse et de sa féminité leur souffle, ces poèmes font montre, en l’espèce d’un gai savoir, d’un appétit pour la vie et ses réalités multiples, ce, jusque dans le pressentiment de la catastrophe imminente, traquée par les nazis, tandis que le ton se fait plus grave. En 1934, un poème comme « Agonie » saisit par sa lucidité politique dans une Europe « secouée d’une toux / aux rythmes soldatesques ».
Les Centaures fut quant à lui le seul recueil de Zuzanna Ginczanka publié de son vivant, en 1936, les autres poèmes étant quant à eux parus en revue, dans la presse ou, pour la majorité, ont été retrouvés dans ses manuscrits.
Ce livre en édition bilingue comprend également, pour une plus grande appréciation, des documents (photographies, reproductions de manuscrits), des notes, une présentation contextuelle du monde littéraire, artistique et intellectuel de l’époque, et des lieux, ainsi que deux postfaces, l’une de la traductrice, l’autre de l’éditeur.